12 questions sur le vapotage
LES 12 QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ SUR LE VAPOTAGE…
…ET SURTOUT LES RÉPONSES !
Mis à jour le 6 mai 2024
1 - PEUT-ON VAPOTER QUAND ON EST MINEUR ?
La vape est destinée exclusivement aux adultes, la vente de tout produit du vapotage est strictement interdite aux mineurs.
2 – ET SI J’AI ENVIE DE VAPOTER MÊME SI JE N’AI JAMAIS FUMÉ ?
Eh bien c’est une mauvaise idée : la vape est destinée aux fumeurs qui souhaitent sortir du tabagisme ! C’est pour eux une alternative à la consommation de tabac, un moyen de réduire les risques pour leur santé. La cigarette électronique a d’ailleurs été inventée par un ancien fumeur qui n’arrivait pas à arrêter avec les autres outils et méthodes disponibles. Donc si vous n’êtes pas fumeur, il n’y a aucune raison de vapoter.
3 - LE VAPOTAGE EST-IL VRAIMENT EFFICACE POUR ARRÊTER DE FUMER ?
C’est même l’outil d’aide au sevrage tabagique le plus efficace et le plus utilisé selon Santé Publique France ! Les études françaises rejoignent les analyses britanniques : selon Public Health England (PHE), la vape est là-bas aussi l’outil le plus utilisé par les fumeurs pour arrêter le tabac, devant les substituts nicotiniques. Les fumeurs qui utilisent la vape pour arrêter le tabac y ont par ailleurs l’un des taux de réussite les plus élevés : entre 59,7 % et 74 % entre 2019 et 2020.
4 - DU COUP, LE VAPOTAGE EST-IL RECOMMANDÉ PAR LES AUTORITÉS DE SANTÉ ?
De nombreux tabacologues et médecins recommandent l’usage de la cigarette électronique pour sortir du tabac. En 2019, l’Académie nationale de Médecine[1] invitait les fumeurs à ne pas hésiter à passer à la vape en indiquant que « la cigarette électronique est moins dangereuse que la cigarette et aide à l’arrêt et à la diminution de la consommation de tabac ». Le vapotage a figuré à plusieurs reprises parmi les outils mis en avant à l’occasion du Mois sans Tabac. Actuellement la page dédiée du site Tabac Info Service[2] souligne notamment : « contrairement à la cigarette classique, la vapoteuse ne fonctionne pas par combustion. Vous évitez ainsi d’inhaler une partie des substances très toxiques libérées par une cigarette de tabac brûlée (ce qu’on appelle la combustion du tabac), comme le monoxyde de carbone, les « goudrons » et plusieurs milliers d’autres produits toxiques ». Elle indique aussi : « La vapoteuse pourrait vous aider à diminuer votre consommation de cigarettes, et surtout à arrêter complètement de fumer. Il est important pour votre santé d’essayer de ne pas fumer et vapoter en même temps ». Les pouvoirs publics français demeurent cependant beaucoup plus prudents que le Royaume-Uni, qui s’est appuyé sur le vapotage pour faire diminuer drastiquement et rapidement sa prévalence tabagique et où le gouvernement soutient le programme « swap-to-stop », qui offre un accès gratuit à des kits de vapotage.
5 - VAPOTER EST-IL QUAND MÊME DANGEREUX ?
Incontestablement et considérablement moins que de fumer du tabac. Comme le vapotage s’adresse aux fumeurs, il faut, comme le dit l’INCa, « évaluer la balance bénéfice-risque entre ce dispositif et les cigarettes ». Donc comparer la vapeur de la cigarette électronique (un liquide chauffé) à la fumée d’une cigarette « classique » (issue de la combustion du tabac). Les enseignements sont clairs : des études scientifiques ont démontré que la vapeur produite par la cigarette électronique contient au minimum 95% de substances toxiques en moins que la fumée de cigarettes. Les composants de la fumée de cigarette qui nuisent à la santé – cancérigènes inclus – sont soit absent de la vapeur des produits du vapotage (en particulier la cigarette électronique ne contient pas de tabac !) ou, si présents, à des niveaux bien inférieurs à 5% de ce qui se trouve dans la fumée de cigarette (pour la plupart inférieurs à 1%). Ajoutons qu’« aucune indication scientifique n’a été présentée sur la nocivité du vapotage passif[3] ».
Des études doivent être menées pour connaître tous les éventuels effets du vapotage sur la santé, notamment à long terme. Mais comme le souligne l’Inca, « les premières études montrent que l’on peut raisonnablement donner une place à l’utilisation de la cigarette électronique dans le dispositif d’arrêt du tabac en avançant un argument pragmatique de réduction des risques en passant de la cigarette à la cigarette électronique ».
6 - IL Y A QUAND MÊME EU DES MORTS DU VAPOTAGE AUX ÉTATS-UNIS, NON ?
L’enquête du Center for Disease Control a démontré que les drames survenus à l’été 2019 aux États-Unis étaient liés à une utilisation inappropriée de la cigarette électronique : les victimes auraient utilisé des produits illégaux, visiblement issus du marché noir, contenant de l’acétate de vitamine E. D’où l’importance de n’utiliser que des produits vendus dans les réseaux officiels ou reconnus, et de s’abstenir des pratiques à risque.
De toutes façons, aucune comparaison possible avec la France où la réglementation (et la responsabilité des fabricants et distributeurs) est considérablement plus forte.
7 – OK, JE PASSE DU TABAC AU VAPOTAGE, MAIS QUEL TYPE D’E-CIGARETTE CHOISIR ?
Vous avez le choix entre deux dispositifs :
Les vapoteuses à système ouvert, disponibles dans les « vape shops », chez les buralistes ou en ligne, ont un réservoir que vous rechargez manuellement grâce à des flacons de e-liquides. Il faut certes investir au départ dans le matériel, mais le coût est raisonnable : vous ferez rapidement des économies par rapport au tabac ! Et vous pourrez ainsi changer de flacon (disponible en boutique et/ou chez les buralistes selon les marques) pour varier les arômes et les taux de nicotine.
Les pods disponibles dans les bureaux de tabac sont très faciles d’utilisation, moins chers, mais ont une durée de vie plus courte. Vous pouvez recharger leur batterie et renouveler les cartouches d’e-liquides, en changeant là aussi les arômes et les taux de nicotine.
A noter que les e-cigs à système fermés (type « Puffs »), déjà pré-remplies avec un e-liquide et dites « à usage unique » car non rechargeables, devraient être prochainement interdites en France.
8- OÙ PUIS-JE ACHETER MA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE ? ET MES LIQUIDES ?
Vous pouvez acheter votre matériel et vos liquides :
dans les vape shop (boutiques spécialisées), généralement situés en centre-ville ;
chez un grand nombre de buralistes ;
sur Internet.
Cette pluralité des circuits de distribution est une chance : le maillage du territoire et la double présence physique et on-line permettent aux consommateurs de pouvoir acheter le plus facilement possible leur e-cig ou leur flacon et ainsi de ne pas retomber dans le tabac.
Quel circuit choisir ? A vous de voir en fonction de votre lieu d’habitation, de vos habitudes de consommation, de vos souhaits, de vos besoins en matière de conseils et d’accompagnement… Et puis rien ne vous empêche de changer ! Le principal pour vous, c’est de trouver la solution qui vous convient pour réussir votre passage à un produit moins risqué pour votre santé.
En tout état de cause, il est fondamental de ne pas utiliser des produits inappropriés dans les vapoteuses, de ne jamais se fournir sur le marché noir et de ne pas altérer soi-même la composition des liquides en ajoutant des substances aux produits achetés.
9 - LES PRODUITS SONT-ILS VRAIMENT CONTRÔLÉS ?
En France oui, en tous cas pour les produits qui contiennent de la nicotine. Des règles strictes existent et des contrôles sont effectués pour garantir la qualité et la sécurité des appareils et e-liquides. Les fabricants sont notamment soumis à des Règlements européens (étiquetage et emballage), à une Directive européenne, au Code de la Consommation et au Code de la Santé publique. En revanche, les e-liquides ne contenant pas de la nicotine ne sont pas soumis aux mêmes obligations réglementaires que ceux contenant de la nicotine. L’esprit de responsabilité des fabricants les a conduits à mettre en place une démarche de certification, mais France Vapotage demande un cadre réglementaire adapté pour tous les produits du vapotage afin justement de rassurer les consommateurs actuels et potentiels et de prévenir tout risque sanitaire.
10. OÙ PEUT-ON VAPOTER ?
Il existe des restrictions, mais moins que le tabac : vous pouvez donc vapoter dans les stades, bars, restaurants et hôtels par exemple, sauf si décision contraire de l’établissement.
11. QUEL ARÔME CHOISIR ?
La possibilité d’accéder à une large gamme de saveurs fait partie des raisons du succès du vapotage. Avec la gestuelle, c’est d’ailleurs une des caractéristiques du vapotage, qui le distinguent des autres solutions de sortie du tabac. La cigarette électronique apporte ainsi du plaisir, ce qui s’avère essentiel pour réussir le combat personnel contre le tabagisme.
Certains vapoteurs privilégieront des saveurs classiques proches du tabac (sans les effets nocifs de cet ingrédient !) quand d’autres se dirigeront davantage vers des saveurs plus fruitées ou plus fraiches. Chaque vapoteur est libre d’essayer, de choisir ce qui lui convient le mieux dans son parcours et ses goûts peuvent évoluer au fur et à mesure du processus de sortie du tabac.
12. COMBIEN ÇA COÛTE DE VAPOTER ?
Passer au vapotage, c’est réduire les risques pour sa santé et celle de son entourage, mais c’est aussi faire des économies ! Le gain de pouvoir d’achat est réel : vapoter peut coûter entre 2 et 3 fois moins que la consommation régulière de tabac. Bien sûr, les économies dépendent de l’outil utilisé, du nombre de cigarettes fumées auparavant, du liquide consommé….
A savoir :
l’achat d’un équipement complet pour une vapoteuse en système ouvert revient, en moyenne, à environ 50 euros ;
les systèmes fermés avec les premiers pods sont de l’ordre de 20 euros en fonction des marques ;
un flacon de e-liquide est vendu entre 4 et 6 euros en fonction des marques et le coût de la recharge d’un système pods est de l’ordre de moins de 3 euros en moyenne.
[1] https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2019/12/Cigarette-électronique-10-12-19.pdf
[2] https://www.tabac-info-service.fr/j-arrete-de-fumer/je-choisis-la-vapoteuse
[3] https://www.nhs.uk/live-well/quit-smoking/using-e-cigarettes-to-stop-smoking/